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Myxinidae

Dimanche 15 septembre 2013

Ahhh… la myxine, rien que ce nom qui fait penser à une maladie vénérienne annonce la couleur, ça va être bien sale ! Les anglophone l’appellent hagfish, hag signifiant un truc comme “vieille sorcière” on pourrait le traduire par le poisson de la vieille sorcière… BREF ! Celle bestiole est donc particulièrement mignonne et attendrissante.

Les membres de cette famille d’animaux aquatiques ressemblent à un croisement malsain entre une larve de goa’uld et un pénis de crocodile.

Ils font en moyenne une cinquantaine de centimètres, mais la taille est très variable selon les espèces, les plus petites (Myxine pequenoi et Myxine kuoi) font moins de 18 cm et la plus grande (Eptatretus goliath) peut atteindre 1m26. Leur couleur peut varier du rose au gris-bleu parfois tacheté de noir ou de blanc.

Ils possèdent un crâne mais n’ont ni colonne vertébrale ni mâchoire, cette particularité est unique dans l’arbre du vivant. Si bien que les biologistes se sont longtemps tapés dessus pour savoir si c’est un animal qui a perdu sa colonne vertébrale, ou si au contraire n’en a jamais développé au cours de son évolution. Actuellement la phylogénétique tends à considérer que cette famille, qui existe depuis 300 millions d’années, serait située à la base de la branche des vertébrés.

Nécrophages et opportunistes, les myxines se nourrissent de poissons morts ou blessés. Pour cela ils rentrent à l’intérieur par un orifice existant ou en creusant un trou à l’aide de leur langue cartilagineuse garnie de deux doubles rangées de dents en kératine.

Pour pouvoir déchirer la peau de leur proie, il leur arrive de faire un nœud coulant avec leur corps, qu’ils font glisser jusqu’à la victime afin de servir de point d’appui pour tirer sur la chair avec leur dents. (Hum difficile à expliquer comme ça, et la flemme de faire un schéma). Une fois dedans, ils la dévorent de l’intérieur.

Ces créatures anguiformes sont également capables d’absorber la manière organique dissoute dans l’eau à travers leur peau, ce qui leur permet de survivre pendant plusieurs mois sans se nourrir.

En cas d’attaques de prédateurs, ils se défendent d’une manière… imaginative. En effet, ils transforment l’eau qui les entourent en gélatine gluante ce qui a pour effet de ralentir, voire d’étouffer leur assaillant.

Pour réaliser cet étonnant exploit, les myxines disposent d’une centaine de glandes réparties le long de leur corps sécrétant des microfibres muqueuses, qui en s’imbibant de l’eau environnante prennent la forme d’une vingtaine de litres de matière visqueuse.

Ensuite, ils se débarrassent du mucus resté accroché à leur corps en utilisant une fois de plus leur aptitude à former des nœuds coulants avec leur corps.

Des scientifiques de l’université de Guelph, au Canada ont réussi, avec cette substance, à créer des fils cent fois plus fins qu’un cheveu humain, et d’une résistance équivalente à celle de la toile d’araignée.

Plus facile à produire que la soie, et plus écologique que les fibres synthétiques cette matière pourrait un jour intéresser l’industrie du textile.

Ils sont toutefois très difficile à élever, les cas de reproduction en captivité sont très rares, voire anecdotiques. On connais d’ailleurs peu de choses là dessus. Chez les espèces non-hermaphrodites, il y a cent fois plus de femelles que de mâles. Les femelles pondent des œuf qui s’agrègent les uns aux autres grâce à des touffes de poils fonctionnant comme des scratchs.

Dans la péninsule coréenne, l’espèce Eptatretus burgeri est consommée en plats comme du poisson frit, mais leurs sécrétions gluantes sont aussi mangées cuites comme du blanc d’œuf.

Pour finir, la traditionnelle vidéo :

Physalia physalis

Mercredi 15 mai 2013

Les anglais l’appellent Man-O-War, ce qui n’a absolument rien à voir avec le groupe de Heavy Metal. Mais bon une image quand même, juste pour le plaisir.

Cette créature étrange également appelée Physalie ou Galère portugaise, est en fait composée de plusieurs organismes différents qui ont chacun une fonction.

Ces colonies de polypes s’appellent des siphonophores.

Avec son apparence très spatiale, la Physalie se compose de quatre polypes différents, appelés aussi “zooïdes”.

Le flotteur et sa voile sont composées d’un aspidozoïde mesurant de 10 à 20cm, auquel sont rattachés les autres.

Les dactylozooïdes forment les tentacules urticantes de l’animal, et dont le contact est extrêmement douloureux pour l’homme, voire mortel dans certains cas. Ils mesurent en général dix mètres de longs mais peuvent aller de 5 à 50 mètres. Ils se chargent de tuer les proies qui s’aventurent trop près et de les acheminer vers les gastrozooïdes qui les digèrent grâce à des enzymes et redistribuent aux autres polypes de la colonie.

Enfin les gonozooïdes se chargent de la reproduction, et créent de nouvelles colonies par gemmiparité.

Cette espèce a été initialement décrite par Carl von Linné en 1758 que vous connaissez déjà pour avoir découvert les dragons volants.

Son comportement est particulièrement simpliste, elle se laisse pousser par le vent et les courants marins en laissant trainer ses tentacules urticantes qui agissent comme un filet de pèche.

Comme pour les anémones de mer, plusieurs espèces de poissons immunisés trouvent refuge entre les filaments mortels. Notamment le très connu poisson-clown, la carangue grasse et surtout le poisson-physalie qui ne vit qu’au milieu de ses tentacules en se nourrissant des restes de nourritures de Physalia physalis.

Ses principaux prédateurs sont la caouanne protégée du poison par sa peau épaisse et ses écailles, la janthine et votre nudibranche préféré : glaucus atlanticus.

La pieuvre tremoctopus est immunisée contre le venin des physalies et la femelle est connue pour arracher ses filaments pour s’en servir à son propre compte.

Pour finir, la traditionnelle vidéo :